Monday, June 26, 2006

Mais avant qu'il ne puisse accomplir ce grand destin auquel il se promettait, Siegfried devait réussir à rentrer chez lui.

Il avait encore passé la soirée à s'ennivrer de ces lendemains glorieux, à se délecter de la reconnaissance qu'il obtiendrait...Il s'était rapidement dégrisé lorsque le tenancier le jeta dehors. "Il faut que je ferme, Monsieur, c'est un arrêté préfectoral". Le café de quartier dans lequel il avait trouvé refuge pour noyer sa solitude lui offrait le confort froid de l'anonymat des foules. Personne ne le connaissait, il pouvait se payer le luxe de ne pas sourire, il pouvait boire jusqu'à ce que plus rien ne compte, jusqu'à ce qu'il oublie les questions qui le tourmentaient. Il était si proche de réussir...De pouvoir enfin comprendre ce qu'il faisait dans ce grand jeu à somme nulle, dans cette grande mascarade que l'on appelle communément la Vie...Si seulement il trouvait ce qu'il cherche, il saurait...

Seul sous la pluie battante, il était à quelques centimètres d'un confort certain, il ne lui manquait qu'un morceau de féraille pour embrasser la promesse d'un lit bien chaud...

1 Comments:

Blogger Vincent said...

Bon c'est quand que les autres ils rentrent dans la partie ?

10:28 AM  

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