Sunday, July 23, 2006

Assis à son bureau il saisit machinalement les factures adressées à la Gamète. Sans plus de surprise la fatigue accumulée et l'étau qui lui enserre la tête ne l'empêchent pas d'effectuer sa tâche avec rapidité et précision. Il est forcé de reconnaître que toutes ses volontés de révoltent s'évaporent lorsqu'il retrouve la satisfaction monotone, le morne confort du connu, du machinal.
Comme nombre de ces congénères Siegfried en appelait sans cesse aux grands idéaux mais était complètement terrorisé par la liberté, l'infinie des possibles qui s'ouvraient à chaque seconde de vie humaine.
Un auteur du siècle précédent qu'il affectionnait particulièrement avait dit "on est ce que l'on veut", les dieux ayant chu l'homme se définirait par ses actes. Il est Libre mais il n'a pas la force de choisir. Il préfère s'aveugler de confort, le confort n'est pas propice à la révolution…du pain et des jeux…On avait pas avancé d'un iota.
L'homme est un menteur magnifique, tellement doué dans l'art de l'affabulation qu'il parvient à se persuader lui même. L'hallali a été sonné, le monde court à sa perte et il parvient néanmoins à s'aveugler par l'artificielle routine d'avant les évènements.

1 Comments:

Blogger Jeanfou said...

Aller mauvaises troupes, a vos claviers!
et bienvenu à Lili

11:30 AM  

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